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la fête du ciel, mais elle saura aussi qu’on n’y arrive qu’après avoir voyagé et bien voyagé sur la terre.

« Si ma lettre n’était déjà pas si longue, madame, je vous parlerais un peu du beau pays que nous habitons, du charme qu’on éprouve à le parcourir, des belles et hautes collines de Campan où on rencontre des mœurs si pastorales et de si charmantes prairies, mais un mot sur tant de beautés me mènerait trop loin. J’aime mieux vous dire combien je suis touchée de l’amitié que vous me témoignez, combien je la partage et avec quel plaisir je vois arriver le moment où ce ne sont plus mes lettres qui vous le diront. Nous serons sans doute de retour dans le courant de l’été, et j’espère bien qu’il ne se passera pas tout entier sans que j’aie le plaisir de vous embrasser.

« Ma cousine me charge de vous dire combien votre souvenir lui est cher, et comme elle sera de moitié dans l’impatience que je mettrai à vous appeler à Champlan. »

Dans cette lettre un peu longue en effet, il y a un passage admirable, c’est celui où Mme Cottin