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seulement, l’auteur resta étranger à l’intuition de ces sortes d’études. Mais si, dans la correspondance intime, au milieu d’épanchements secrets, on retrouve tout l’éclat d’un style pur, tout le talent d’un écrivain de l’école de Rousseau, nombreux comme lui, un peu redondant, habile à rendre avec chasteté les émotions les plus passionnées, d’une clarté, d’une correction infaillible, on a la preuve d’un talent involontaire. »

Garay de Monglave, dans le Dictionnaire de la Conversation, revient sur cette question de convenance ou d’impropriété pour une femme, de s’adonner aux lettres. Il cite Montaigne, La Bruyère, Boileau, J.-J. Rousseau, lançant des anathèmes sur la femme auteur. « Toute femme bel esprit est le fléau de son mari, de ses enfants, de tout le monde. Toute fille lettrée restera fille toute sa vie, tant qu’il y aura des hommes sensés sur la terre. » On reconnaît là la justesse de vue du philosophe de Genève et sa longue portée. Que dirait-il à cette heure ? Sans doute que les hommes sont fous…

Garay de Monglave n’est pourtant pas de cet