Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/210

Cette page n’a pas encore été corrigée

tion que vous m’accordez et de croire que la première seule me dirige dans les choses graves, tandis que je ne suis sous l’empire de l’autre que quand je m’amuse à rêver ou à écrire ? »

Puis, passant à un ordre d’idée plus matériel : Hé non, André, je ne vous gronde pas pour la maison[1], au contraire. Je ne puis assez vous remercier de vous en être saisi en mon nom. L’idée qu’il dépend de nous de l’aller habiter d’un moment à l’autre, m’adoucit l’ennui de l’absence, comme une voiture qui me suit quand je me promène, m’empêche de sentir la fatigue, mais jamais on ne fut moins décidé dans ses projets que nous ne le sommes dans les nôtres.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Mon Dieu, mon frère, que votre amitié me fait plaisir, je suis sûre que je ne sais pas moi-même à quel point elle m’est chère, mais je puis m’en douter pourtant par l’empire que je sens qu’elle pourrait avoir sur moi. Si vous médisiez et si je pouvais croire qu’une plus longue absence

  1. 124, rue Saint-Lazare.