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opinion dans laquelle elle m’a raffermie, s’occupe de la rédaction d’un ouvrage dans lequel ces pensées seront mises dans le meilleur ordre et le plus beau jour. Jusqu’à ce moment, il désire qu’elles ne soient point communiquées, et je vous conjure même, madame, de vouloir bien me garder un profond secret sur l’ouvrage dont je vous parle et sur l’homme qui l’a fait.

« Cet homme vit depuis cinq ans à Bagnères dans la plus complète solitude, toujours dans les montagnes, n’interrogeant que la nature, ne voyant qu’elle et ne s’occupant que d’elle ; c’est sans doute pour récompenser un si constant amour qu’elle lui a révélé ses plus importants mystères. Mais pourquoi a-t-elle tardé si longtemps, que risquait-elle d’apprendre un peu plus tôt ? Nous trouvions que la vertu et la sagesse sont de nécessité absolue pour le bonheur de cette vie et le seul gage qui puisse nous répondre de l’autre… Je m’arrête, il faut savoir quitter brusquement les sujets qui ne peuvent jamais s’épuiser.

Je ne suis pas encore bien sûre que nous