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M. de l’Etang et de M. de Pastoret, tâchez de les engager à ne pas nous oublier entièrement, malgré notre longue absence. Pour vous, madame, je n’ai pas la même crainte, il me semble que le sentiment que vous m’inspirez me répond de vous et qu’il est impossible que vous ne pensiez pas quelquefois avec intérêt à une personne qui vous aime aussi sincèrement »

Et un peu plus tard :

« C’est un bonheur bien rare dans la vie, madame, que d’être parfaitement entendu, et j’ai tardé longtemps à vous remercier de me l’avoir fait connaître dans toute son étendue. Votre lettre a pénétré tout mon cœur. Mon Dieu, comme je vous ai bien jugée, comme j’avais raison de vous aimer malgré ce monde qui nous séparait et vouloir être aimée de vous en dépit de votre résistance ! Je savais bien que ce n’était pas le charme seul de votre esprit qui m’attirait ainsi vers vous et que, pour expliquer mon penchant, il fallait absolument que vous eussiez l’âme que vous avez.

« Ah ! madame, que j’eusse été heureuse qu’une