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lorsqu’elle est occupée de choses bonnes et grandes, tant il est vrai qu’il n’y a rien de bon et de grand où il n’y ait quelque chose de vous.

« Je suis sûre que, dans la disposition où vous me voyez, vous ne seriez point étonnée du désir et même du projet que nous avons de passer l’hiver ici. Mon amie y trouvera toutes les ressources possibles pour l’éducation de ses enfants et, de plus, la solitude, où elle pourra s’en occuper entièrement. Les neiges qui commencent à tomber à la fin de novembre, n’empêchent point la température d’être plus douce ici qu’à Toulouse même ; j’espère que ma cousine s’y portera mieux qu’à Paris et, pour peu que le froid l’incommodât, nous n’avons qu’un pas à faire pour nous rendre à Béziers et quelques-uns de plus pour aller trouver le printemps à Avignon.

Pour moi, je me fais une bien grande jouissance d’être au sein des montagnes dans le moment où elles brillent de leurs plus imposantes horreurs ; je les ai vues dans toute leur beauté, je veux les voir dans leurs épouvan-