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mais avec une grande fierté et indépendance d’âme, un talent supérieur et des passions vives, il a su être juste au milieu de cette grande agitation révolutionnaire, il s’est toujours efforcé de soutenir ce qu’on voulait abattre. Il a parlé en faveur des nobles qu’il ne voyait pas, des rois auxquels il ne demandait rien, il a combattu avec énergie les tyrans qui s’élevaient sur les débris des mœurs, il en a été victime ; errant, fugitif, il a passé plusieurs années caché dans les Pyrénées, il a étudié la nature et je crois qu’il a surpris tous ses secrets ; mais je ne fais encore que le croire, je ne l’ai point vu.

« Ce qu’il m’a communiqué de ses écrits m’a appris seulement qu’il savait trouver un style aussi beau qu’élevé pour parler de la religion et de la morale, un style enchanteur pour peindre la nature, un style animé et vrai pour peindre les passions, et partout et toujours un naturel et une simplicité qui augmente le charme de ce qu’il dit et force à aimer l’auteur qui a si peu de peine à prendre pour faire si bien. Si vous voulez ajouter quelques talents agréables à ce portrait, je vous dirai qu’il est