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vive et constante, s’accroissant par l’absence, bravant les contradictions et n’étant pas même rebutée par les injustices, vous contraindra à vous unir à moi dans toutes mes affections et vous apprendra, j’espère, que quiconque inspire un pareil sentiment n’est pas maître de ne pas le rendre.

« Vous êtes la seule personne à qui j’ai parlé des nouvelles pensées qui m’occupent ; pourquoi ce choix, je devais être sûre que vous seriez celle qui les recevriez le plus mal : votre lettre confirme mes soupçons, et je vais continuer à vous ouvrir tout mon cœur. Qu’est-ce donc que cette ténacité de confiance qui n’est pas arrêtée par ce qui la détruit ordinairement sans retour, l’opposition des esprits et presque celle du cœur. Je ne sais point expliquer cela, mais je sais encore moins résister à l’amitié qui m’entraîne à vous communiquer jusqu’à mes moindres pensées.

« Je devrais pourtant prendre garde à la manière dont je vous les exprime, je devrais peut-être ne point les laisser s’échapper au moment où elles naissent, parce qu’elles sont alors