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si doux qui me porte toujours à vous parler avec confiance. Sans doute je vous ai donné plus d’une fois sujet de vous méfier de mes jugements et je conçois que, pour penser comme moi sur la personne dont je vous parle, vous attendez de la connaître par vous-même ; mais pourquoi vous déplaît-elle souverainement : lors même qu’elle m’inspirerait de l’enthousiasme, cela justifierait-il votre aversion ? Je conviens que l’enthousiasme a quelquefois porté mes opinions au delà de la vérité, qu’il m’a passionnée pour des choses qui n’étaient que charmantes, mais jamais pour des choses qui méritassent de vous déplaire souverainement.

« Il me semble que vous devriez être sûr qu’il y a toujours un peu de bon dans ce qui me plaît, peut-être en vois-je plus qu’il n’y en a, mais, s’il n’y en avait pas du tout, certainement je ne serais pas séduite et partout où il y a quelque chose de bon et d’aimable, on ne peut sentir cette souveraine déplaisance sans une souveraine injustice. Je reviens souvent sur ce mot, direz-vous, sans doute ; j’y reviens d’au-