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sur la terre qui puisse satisfaire la raison et que, cependant, ce qui la révolte le plus est de douter de tout et de ne croire à rien, alors vous penserez peut-être qu’il est des idées d’un ordre trop relevé pour elle et d’une telle hauteur que les yeux de cette petite raisonneuse ne pourront jamais y atteindre, et peut-être direz-vous alors que ce qui réprime le vice, encourage la vertu, console le malheur, remplit tout le cœur, satisfait l’imagination et dans ses résultats est conforme à la raison, est la seule vérité qu’il y ait au monde… »

« Tous à Bagnères firent le meilleur accueil à cette jeune femme que sa réputation d’écrivain avait précédée. La maison de la place d’Uzer devint plus que jamais le rendez-vous des esprits distingués du pays, tels que : M. de Jaula, parent des Soubies, qui fut maire de Bagnères ; l’agile Ramon de la Carbonnière, ancien secrétaire du cardinal de Rohan, qui avait connu tous les secrets du château de Saverne. Il était venu se remettre des intrigues de cour au sein des Pyrénées et les parcourait avec passion. Le comte Russel, non moins intrépide excursionniste de ces mêmes