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sa démission pour refus de serment en 1830.

Mme de Pastoret régnait sur tous avec une autorité indiscutée, due à la sûreté de son jugement et de ses appréciations. « Cette femme, qui avait de l’esprit naturel et disait volontiers tout ce qui lui passait par la tête, dit le chancelier Pasquier, était au fond très réfléchie et de bon conseil. »

Le baron de Frémilly, qui n’était pas très bienveillant, la décrivait de son côté : « La plus ingénue des femmes d’esprit, pétrie jusque dans sa voix de grâces douces et modestes, aussi prête à pénétrer dans les profondeurs de la conversation la plus ardue, qu’à dire des riens ou à se taire. » Il juge qu’elle a des dehors un peu timides, qu’elle trouve des mots fins, charmants et a de petits éclairs de gaieté originale. Il ajoute : « À tout ce charme extérieur, joignez une grande hauteur de principes, une vertu forte et chrétienne, une charité infatigable. Mettez, si vous voulez, une grande instruction bien cachée, une sensibilité profonde et qui ne fut que trop éprouvée, voilà Mme de Pastoret. »

En 1817, la mère d’Amédée, qui était alors âgé de vingt-six ans et avait déjà occupé plusieurs