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Elle devait retrouver à Bagnères-de-Bigorre le jeune Molé, descendant de Mathieu Molé, déjà si sérieux que Mme de la Briche, en digne belle-mère, le trouvait insupportable.

Parmi les nouveaux venus, il y avait aussi le comte Eugène de Lur Saluces, qui en 1795 avait été blessé dans un mouvement royaliste à Bordeaux et mis en prison, où on le laissa deux mois. Son nom était déjà synonyme de fidélité à la royauté, et ses descendants ne l’ont pas démenti. Après lui avoir témoigné son dévouement en 1815, il fut nommé député de la Gironde et, de la situation de secrétaire de la Chambre, faillit avoir celle de président. Il donna sa démission à la révolution de Juillet dans une lettre très digne, où il protestait de son attachement à la légitimité.

Il était accompagné de son gendre, le comte de Lamyre-Mory[1], garde du roi en 1814, officier d’ordonnance du duc de Raguse, plus tard commandant en chef de l’expédition d’Afrique. Il donna

  1. Le comte de Lamyre-Mory a laissé huit enfants : Marie, comtesse de Lur Saluces ; Ferdinand, marié à Mlle de La Borie ; Alexandre ; Eugénie, comtesse de Beaurepaire Louvagny ; Caroline, baronne de Vassal-Cadillac ; Robert, et deux religieuses carmélites.