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retenu autant qu’attiré par l’intelligence éclairée, le sens droit de Mme de Pastoret. Il eut avec elle un long commerce d’amitié et lui écrivait souvent avec ce style cérémonieux qui lui est propre, pour exprimer des idées ingénieuses et laisser voir au fond une nature remplie de bonté et de douceur.

On trouvait aussi dans ce salon François de Pange, homme de lettres, cousin et ami de Pauline de Beaumont, que Mme de Pastoret a peut-être aimé et qui, lui, aimait Mme de Sérilly, qu’il a épousée. En 1795, elle le décrivait ainsi à son frère Fortuné Piscatory de Vaufreland : « C’est un homme laid, mais d’une figure assez noble, très spirituel, très animé, dont le caractère réunit de la force, de la bizarrerie, des vertus généreuses, à des mouvements injustes et durs ; qui se défend de l’amitié, de l’amour, de la bienfaisance, en possédant des amis, une femme qui l’aime et surtout en remplissant sa vie de bonnes actions… Enfin, c’est un homme qui m’a dit qu’il n’avait pas d’amour pour moi, non plus que pour la vertu, non plus que pour la morale, qui tâche de me le prouver, mais qui ne peut y réussir. »

Chateaubriand, autre habitué qui n’aimait pas