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mont[1], était du nombre. Mariée à un jeune homme de seize ans, ils ne purent s’entendre et, au bout de peu de mois, elle était revenue chez ses parents ; mais elle ne divorça qu’en 1800, tout en conservant ce nom malgré son divorce. Elle avait d’abord fait brillamment les honneurs de la maison de son père, alors sur un pied considérable ; la mort de celui-ci, qui périt sur l’échafaud, avait forcé sa femme, ses filles et son fils à se réfugier dans leur château de Passy. On vint bientôt les y saisir, pour leur faire subir le même sort, ainsi que les deux de Sérilly qui y avaient reçu l’hospitalité. Mme de La Luzerne, la sœur de Pauline, était morte d’un transport au cerveau, le lendemain de son arrivée à Paris. Quant à Mme de Beaumont, elle était dans un tel état de santé, que ceux qui les emmenaient préférèrent la laisser mourir en chemin et l’abandonnèrent. Recueillie par un vigneron, elle ne mourut pas, mais resta très délicate. C’est chez ce vigneron que Joubert, autre habitué du salon Pastoret, alla la voir, touché de ses malheurs. Il passait l’été dans le voisinage et ne

  1. André Beaunier, Trois Amies de Chateaubriand.