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Mme de Montesson, Mme de Flahaut, Mme d’Houdetot, et ne se permet qu’un rappel de la « divine Émilie » au travers d’un cruel portrait de Mme du Deffand. Le tout entremêlé d’appréciations manquant souvent de justesse, généralement démodées et sur un ton fort acerbe.

La plus intéressante de ces divagations, et cette fois s’appliquant à son objet, c’est le jugement de Mme de Genlis sur sa rivale, dans son livre l’Influence des femmes sur la littérature. La jalousie entre femmes de lettres ne date pas d’aujourd’hui, car celle-ci abîme Mme Cottin sans ménagement. Tout ce que la critique a de plus amer, elle l’emploie pour faire ressortir les défauts qu’elle a voulu trouver dans ses ouvrages.

« Claire d’Albe est sans intérêt, sans imagination, ni vraisemblance et d’une immoralité révoltante ; l’amour y est furieux et féroce. La vertueuse héroïne se livre sans pudeur à des emportements effrénés et criminels. La main d’une femme, quel que soit son âge, ne peut copier les scènes cyniques de cet adultère. La fausseté des sentiments peut seule en égaler l’indécence. Un homme même ne saurait trans-