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tory, chez le frère de celle-ci, M. Rouillé de l’Estang, dans son hôtel place Louis XV[1]. Sa nièce fit les honneurs de son salon à un grand nombre de célébrités du moment qu’elle attirait par son intelligente personnalité. Elle avait tout d’abord été séduite par les idées libérales que les philosophes avaient répandues dans le milieu cultivé de la société. Elle s’était engouée des idées de Jean-Jacques sur l’éducation et partageait celles qu’il préconise dans Émile. Il est certain pourtant qu’elle ne les appliqua pas à ses propres enfants. Elle s’imprégna plus justement de son instinct compréhensif de la nature, apprenant par lui à la regarder avec les yeux de l’âme et du sentiment. C’est tout ce qu’elle en conserva dans la suite ainsi qu’un esprit plus ouvert aux maux de l’humanité.

Celui de M. de Pastoret avait fait à peu près le même chemin, guidé par la raison avec la sûreté qui manque à l’imagination féminine. Aussi, envoyé à l’Assemblée législative, il y défendit le roi, mais la Constitution en même temps.

  1. Actuellement celui de l’Automobile-Club, place de la Concorde.