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est l’amant favorisé de la nature, car ce n’est qu’à lui qu’elle dit son secret. Oh ! vous par qui je le sais, vous à qui tous les êtres doivent une nouvelle source de jouissances, soyez béni par eux comme vous êtes aimé par moi. Une fois je vous ai vu, une fois j’ai contemplé cet aspect respectable, ce regard modeste, cette physionomie si bien d’accord avec vos ouvrages, tel que je vous avais lu, tel que je vous ai trouvé, et en effet où aurais-je espéré trouver quelque harmonie si ce n’eût été entre l’âme et l’expression de Bernardin.

« Bernardin, homme selon mon cœur, vous qui m’appreniez à trouver, dans les plus vrais plaisirs de la vie, les preuves d’une autre existence, soyez à jamais le consolateur de ma tristesse, le compagnon de ma solitude et l’ami de ma jeunesse.

« Ceci n’est point une lettre, ce que je désire n’est point une réponse, mais quelques lignes de la main de Bernardin, que je mettrais à côté de celles de Jean-Jacques, seraient un plaisir que je ne recevrais pas sans attendrissement. Tel fut le sentiment lorsque, avec une émotion