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nous en tenir au dix-neuvième siècle, ces exemples sont bien clairsemés. L’amitié de Chateaubriand et de Mme Récamier fut plutôt un piédestal pour l’orgueil de l’un et la vanité de l’autre ; Mérimée l’éprouva pour « l’inconnue » qui l’est restée, et plus près de nous, Barbey d’Aurevilly termina une vie du cœur assez mouvementée dans l’amitié dévouée et pure de Mlle Louise Read. Espérons, pour l’honneur de l’humanité, qu’on pourrait citer d’autres traits semblables dans des vies moins célèbres.


Mme Cottin s’installa donc à Champlan d’une manière plus définitive, tout en se rendant à Paris quelquefois. Elle y menait une vie paisible et retirée, s’occupant de peinture, de musique, composant même, dit-on. Des amis prirent peu à peu l’habitude de venir l’y retrouver. Elle recevait Félix Faulcon, son voisin, homme de lettres et homme politique ; Michaud l’académicien, qui fut plus tard son éditeur (voir appendice VI) ; Mestrezat, ministre de son culte ; Jean de Vaisne[1],

  1. Nommé académicien à la reconstitution de l’Académie, grand ami de lettres de Mme Cottin, mourut