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livrer à leur pieuse douleur et à cette idée consolante, qu’un jour viendra leurs cendres seront confondues avec les leurs.

Le chemin le plus direct pour arriver à cette sépulture est de prendre en entrant dans le cimetière, l’allée tournante à droite, traverser le carrefour de l’Étoile et le petit sentier pratiqué diagonalement sur le penchant de la colline. Arrivé là, le tombeau est alors tout près de vous, sur la droite.

Le pourtour de ce tombeau excepté le côté de l’entrée est orné d’une caisse en fleurs que je n’ai pu placer dans la gravure, parce qu’elle aurait caché l’épitaphe de M. et Mad. FIEFFÉ. Cette caisse depuis le commencement du printems jusqu’à la fin de l’automne est couverte de fleurs, suivant les saisons.

Tout le monde a connu M. FIEFFÉ. Les fonctions honorables de Notaire, de Maire, de Législateur, qu’il remplit successivement, le mirent en rapport avec la grande majorité des habitans de cette Capitale. Je ne dirai pas que personne n’eût à se plaindre de lui ; tous eurent à se féliciter de s’être adressé à cet homme estimable, dans les différentes affaires qui ressortissaient de son pouvoir. Comme Notaire, la probité, l’honneur, la sagesse le dirigèrent constamment dans toutes ses démarches. Comme Maire, sa justice, sa bonté, son désir d’être utile à tous, le firent aimer de tous ses administrés. Comme Législateur, jamais l’intrigue, la basse adulation ne le déterminèrent à agir contre sa conscience. Comme une famille est heureuse de pouvoir citer un tel homme pour lui avoir appartenu !!