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par un cadenas. On y voit suspendues une couronne d’immortelles en fleurs naturelles, ainsi qu’une autre à l’orillon.

Ce tombeau est situé au milieu d’une belle allée de tilleuls, laquelle a ses contre allées revêtues de charmille et dont une de ses extrémités reprend la vue sur une vaste campagne. On appelle cette allée, l’allée de Vincennes, parce qu’on y découvre les donjons de ce château fort.

Ce monument est entouré d’une balustrade en fer de neuf pieds de long, sur six pieds et demie de large, à chaque angle de laquelle on a planté un Cyprès.[1]

Devant l’entrée du caveau, est un banc en pierre de huit pieds et demie de long. On voit souvent sur cette pierre les parens de M. et Mad. FIEFFÉ, se

  1. On a attaché injustement une idée funèbre au Cyprès, par la raison que les anciens en plantaient autour des tombeaux des personnes riches, comme on le voit par un vers de Lucain, l. 3. v. 442.

    Et non plebeios luctus testata Cupressus.

    Ce qui signifie : Et le Cyprès ne sen point à marquer le deuil du Plébeïn.

    Mais il faut observer qu’on ne plaçait des Cyprès autour des tombeaux, que parce qu’ils faisaient une décoration. Les Romains employaient aussi cette arbre pour l’agrément. Petrone parle d’une plantation de Cyprès, dans un lieu de délices ; et Pline en avait orné sa campagne. Epist. 8.