zontale de six pieds de long sur trois de large, formant tombe. Sur cette tombe, on a gravé une couronne d’olivier, et deux torches funèbres. À la tête, s’élève une autre pierre en forme de Cippe, sur laquelle est gravée l’épitaphe.
Sur le sommet de ce Cippe est placé une croix, dernière volonté de Vestris.
Il n’était pas nécessaire de placer sur la tombe de Vestris une Épitaphe qui apprit ce que tout le monde savait que cet homme si célèbre dans son genre était Artiste de l’Académie Impérial de musique. Le nom de Vestris seul suffisait pour rappeller au souvenir de ceux qui l’ont connu qu’il atteignit à la perfection de son art. Le nom de Vestris et cette perfection sont aujourd’hui synonimes. Vestris lui même, était si pénétré de cette vérité qu’il se plaisait souvent à dire qu’il était le Dieu de la danse. Ce mot était si connu, il était, quoiqu’un peu vain, si convenable à celui qui s’était permis de se l’appliquer, que, s’il n’y eut point eu une sorte d’indécence à le graver sur une tombe, c’eût été peut-être la seule épitaphe qui aurait pu conserver de son talent l’idée qu’on doit en avoir. Mais sa famille a préféré avec raison faire connaître à ceux qui auraient pu les ignorer, les vertus, les qualités estimables dont était doué cet artiste célèbre.
Vestris fut bon époux, bon ami, bon parent. Il aima de l’amour le plus vrai et le plus constant l’épouse qu’il s’était choisie. Il ne s’occupa que de son bonheur. Sa perte fut pour lui une source intarissable de regrets. Une autre perte, qui ne lui fut pas moins sensible fut celle d’une sœur sur laquelle reposèrent ses plus chers affections. Privé de ces objets de sa tendresse, il y pensait continuellement ; son attachement pour l’une et pour l’autre alla jusqu’au delà du tombeaux, car il voulut qu’après sa mort son corps fut déposé auprès d’elles. Son