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tant de pertes, malgré le courage dont elle voulut s’armer pour ne point affliger son époux, en lui donnant à connaître combien était concentré et profond le chagrin qui la dévorait, traîna son existence cinq années encore après le décès de madame sa fille. Enfin elle succomba à sa douleur, le 29 mai 1812, âgée de soixante-onze ans, en exprimant le même vœu que madame Atrof, d’être placée à côté de ses enfants.

Il n’y a que des mères qui soient susceptibles d’apprécier le degré de douleurs et de souffrances, qu’éprouvèrent ces deux femmes estimables, pendant le peu de temps qu’elles survécurent à tout ce qu’elles aimaient.


À la gauche de la tombe de madame Atrof, est placé le tombeau de madame Convers, sa mère.


Il est formé d’un Cippe en marbre blanc veiné de trois pieds de haut, un pied six pouces de large, trois pouces d’épaisseur.


Ce Cippe est orné dans la partie circulaire d’une couronne de feuilles d’Olivier, au milieu de laquelle on a gravé une croix. Au-dessous est l’épitaphe.

À la droite de ce tombeau est la tombe de Théodore MAURY, son neveu, et petit-fils de madame Convers. Cette tombe est composée d’une pierre horizontale de trois pieds six pouces de long, sur deux pieds de large, posée sur deux parpins, ou traverses de pierre, en tête de cette tombe on a planté un saule pleureur.

Ces trois monumens réunis sont entourés d’un treillage formant un berceau rustique, orné de chevrefeuilles, de rosiers et de violettes.