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Ce ver laborieux qui s’entoure en silence
Des fragiles réseaux filés pour l’opulence.
Tu méritais sans doute, ô vieillard généreux,
Les honneurs de ce jour, nos regrets et nos vœux !
Aussi le prêtre saint, guidant la pompe auguste,
S’arrêta tout à coup près des cendres du juste.
Là retentit le chant qui délivre les morts.
C’en est fait ! et trois fois, dans ces pieux transports,
Le peuple a parcouru l’enceinte sépulcrale !
L’homme sacré, trois fois y jeta l’eau lustrale,
Et l’écho de la tombe, aux mânes satisfaits,
Répéta sourdement : Qu’ils reposent en paix.
Tout se tut : et soudain, ô fortuné présage !
Le ciel vit s’éloigner les fureurs de l’orage ;
Et brillant, au milieu des brouillards entr’ouverts,
Le soleil, jusqu’au soir, consola l’univers.

Par M. Fontanes,


FIN DU TOME PREMIER.