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Avant l’année 1789, on enterrait les morts dans les églises, ou dans les cimetières situés dans l’enceinte des villes, malgré le danger reconnu qui en résultait pour la santé des vivans. Enfin, cet abus, contraire à l’usage qui se pratiquait anciennement, a été aboli, et des cimetières ont été établis dans la campagne. Déjà la capitale en compte deux du côté de la rive droite de la Seine : l’un au nord, celui de Montmartre ; et l’autre à l’est, celui de Mont-Louis. Il en est deux autres qui malheureusement se trouvent encore en dedans des barrières, et dont la situation doit être un sujet d’effroi pour tous ceux qui observent que presque aucun courant d’air ne vient dissiper les miasmes putrides qui s’en élèvent continuellement, surtout dans les chaleurs de l’été. Pourquoi ne ferme-t-on pas celui de Vaugirard, et n’a-t-on pas continué les travaux entrepris hors de la barrière du Mont-Parnasse pour l’établissement de celui dont on a déjà tracé l’enceinte ? ou plutôt, pourquoi n’a-t-on pas choisi un autre emplacement plus à l’occident dans la belle plaine de Mont-Rouge ?

Ne pourrait-on pas trouver sur la hauteur, où les guinguettes se sont accumulées, un terrain assez vaste pour en former un champ de sépulture, où les convois se rendraient par la barrière de Saint-Victor, afin de remplacer les cimetières de Clamart et de Sainte-Catherine ? Ce nouveau cimetière serait en regard de celui de Mont-Louis, et la disposition du terrain permettrait aux familles d’y élever un grand nombre de monumens, et d’y faire construire des caveaux.

Puisque nous en sommes aux monumens funéraires, nous pensons que nos lecteurs nous saurons gré de leur faire part des recherches que nous avons faites à ce sujet, avant de passer à ce que nous avons à dire sur ceux que l’on a élevés depuis quelques années dans les quatre cimetières de Paris, et dans d’autres endroits.

Par monumens funéraires, on entend les tombeaux, les sépultures, les mausolées, les sarcophages, les cénotaphes, les urnes, les colonnes tronquées, les pyramides, les obé-