de la fosse, le célébrant la bénit par une prière dans laquelle il fait une commémoration générale des morts qui reposent dans cet endroit. Cette prière achevée, il asperge et encense encore trois fois le corps, et la fosse autant de fois. Ensuite, il commence l’antienne Ego sum resurrectio et vita, et on finit par le Requiem. Alors le célébrant fait pour la troisième fois la triple aspersion d’eau bénite sur le corps, sans y ajouter l’encensement : cette cérémonie est suivie d’une autre oraison, de l’antienne Si iniquitates, etc., et du De profundis. Ensuite on descend le cercueil dans la fosse. Quand il y est descendu, le célébrant y jette de la terre à trois reprises ; et les parens et autres personnes du cortège s’approchent pour jeter, chacun à leur tour, de l’eau bénite sur la fosse. Quand on fait les funérailles en un temps qui ne permet pas de célébrer la messe, la cérémonie est beaucoup plus simple ; elle ne consiste que dans l’aspersion et l’encensement du corps par un prêtre en surplis et revêtu d’une étole noire, et accompagné de deux clercs, dont l’un porte la croix, et l’autre le bénitier et l’encensoir.
Les cérémonies des Grecs modernes diffèrent peu, quant au fond, de celles des catholiques romains. Cependant, l’état de pauvreté où ils languissent, les empêchent d’y mettre beaucoup d’appareil. Avant de quitter le mort sur le bord de la fosse, où il a été porté dans un cercueil découvert, ses parens le baisent à la bouche ; c’est un devoir indispensable, fût-il mort de la peste.
Pour faire connaître à nos lecteurs le cérémonial observé par l’église grecque dans les funérailles, nous ne pouvons mieux faire que de leur mettre sous les yeux celui qui est en usage chez les Russes. Dès qu’un malade est décédé, on envoie chercher ses parens et ses amis. Ceux-ci se rangent autour du corps et pleurent. Des femmes qui se trouvent là lui demandent les raisons qu’il a eues de mourir. Comme il ne répond point, on commence par faire un présent de bière, d’eau-de-vie et d’hydromel au pope, ou prêtre, pour