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De mes ans le meilleur usage
Est d’en étudier la fin,
Et de faire l’apprentissage
Des lois sévères du destin.
Telle est la leçon que nous donne
Le noble espoir d’une couronne
Que le temps ne pourra flétrir.
C’est la route qu’il nous faut suivre ;
Mais apprenons au moins à vivre,
Si nous n’apprenons à mourir.


Par M. Guyot des Fontaines.


Les anciens croyaient à l’immortalité de l’ame ; et de ce dogme si essentiel au maintien de l’ordre social, a dû naître le respect pour les morts. Ce sentiment religieux a aussi porté les hommes à la conservation du corps, de l’enveloppe de cette ame ou de cette intelligence secrète émanée de la divinité elle-même, dans le sein de laquelle elle retourne après la mort.

À la suite de ce dogme, sont venus les cérémonies funèbres, les embaumemens, les bûchers, et les encaissemens, pour conserver les restes inanimés de ceux qui s’étaient distingués par leurs vertus publiques ou particulières ; chacun, en raison de sa fortune, a voulu participer à un sentiment aussi respectable, et on a vu de suite s’élever des tombeaux, des urnes sépulcrales et des mausolées. Voilà pourquoi on trouve une si grande quantité de monumens funè-