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l’art de l’Orfèvrerie. La célébrité dont jouissait son père, jeune encore, lui donna le désir, en marchant sur ses traces de s’acquérir aussi une réputation dans la profession qu’il devait embrasser.

Ayant manifesté de bonne heure de grandes dispositions pour celle de graveur, il s’y livra avec une application et une intelligence toute particulières, et il obtint dans l’exercice de cette profession les plus grands succès.

Enthousiaste de son art et s’en occupant avec passion, sa santé qui était très-délicate, s’affaiblit de jour en jour. Son courage se ranimait en raison du peu d’années qui lui restait encore à vivre, car, tous lui annonçait constamment sa fin prochaine. Les soins précieux que l’épouse la plus tendre lui prodigua, ne purent éloigner d’elle ce moment fatal ou elle devait le perdre pour toujours. Il mourut le 28 mai 1809, n’était âgé que de quarante-huit ans. Les arts le regrettèrent et le pleurent encore. Si M. COINY, eut pût s’ouvrir une plus longue carrière, il n’y a pas de doute que la réputation qu’il se serait acquise, aurait égalé celle de nos plus célèbres graveurs.

Il y a un vieux proverbe populaire qui dit qu’un malheur ne va pas sans l’autre. Madame COINY, en a fait la triste expérience. Le lendemain du jour elle eut la douleur de perdre son époux, mourut son second fils âgé de trois ans, sur lequel reposait, pour l’avenir une partie de ses espérances. Cet enfant repose sous la même pierre avec son père.

Les épitaphes du père et du fils, se lisent sur le dessin de leurs tombeaux qui se trouve à la planche 27.