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Mox aderunt, quos praecessisse non decuit,
Et juxta te medium, dextra laevaque compenindi
Sub eodem et proprio cespito conquiescent ;
Gine, qui jam non pater,
Naenia solemni, sineret dolor, te prosequeratur,
Illine, miserrima inter omnes mater,
Quae consolari non vult, quia non es,
Vule, et nos expecta
Non longinquo digressu separatos.


TRADUCTION DE CETTE INSCRIPTION


Aimable jeune homme, c’est en vain que tu fus recommandable par ta piété filiale, tu reposes dans l’Éternel exil des tombeaux ; mais, seul, tu n’y resteras pas encore long-temps. Bientôt, reposeront auprès de toi ceux qui auraient dû te précéder dans la tombe, l’un à ta droite, l’autre à ta gauche, et tous deux sous la même pierre ; ce père, qui, ayant cessé, de l’être du moment où tes dépouilles ont été enfermées sous ce tombeau, est continuellement poursuivi par sa douleur, et la plus malheureuse d’entre toutes les mères qui ne veut point être consolée, parce qu’il n’y a plus pour elle de consolations depuis que tu n’existes plus.

Adieu. Attend nous, nous ne resterons pas encore longtemps séparés.

Le jeune Hector LEMAIRE, dont on a annoncé la mort prématurée, n’avait que dix-sept ans et demi, au lieu de dix-neuf, qu’on lui avait donné. Voici quelques mots prononcés sur sa tombe, le 12 décembre 1812 ; par M. BASSET, directeur des Études de l’École Normale.

« Avant de nous quitter pour toujours, cher enfant, reçois