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distinction, que les peres mettent entre les pechez. Il n’y a rien de plus constant dans toute l’antiquité, que ce que l’heresie nous conteste, touchant la distinction des pechez mortels, et veniels ; (...).

Ils appellent ceux-cy les Pechez pardonnahles ; leseFechez Egers ; les CPechtz journaliers ; les Pechez des justes ; les ojſenſesfans nombre-, dont perſonne ni est exempt ; y pourleſ quels nousſatisſaiſons par les œuures de miſericordc. Mais pour les mortels ils les appellent/ejGrWj Pechez ; les Pechez JAortels-y les Pechez Capitaux ; les Pechez qui mententla damnation ; qui tnent l’ame d’Vn feul coup ; dont Vn feulſujstt pour estre damné ; deſquels Saint Paul dit que ceux qui les commettent ne pofſederontpoint le Royaumedes Cieux. - à. r.. ni

Saint Augustin establit cette distinction en cent endroits, et sur tout ce qu’il en dit au sermon vingt-neufviesme des paroles de l’apostre merite d’estre remarqué ; (...).

Mais encore que ie diſe que nous ne pouuons estre fans P echè en ee monde, il ne senſuit pas pour cela, que nousdeuions commettre des homicides, ou des adulteres, ou les autres Pechez mortels qui tuent ïame d’vn feul coup. Car Vn Chrestien, qui a Vne foy y Vne efrerance vraye ystncere, n’en commet point de cette forte ; mais de ceux-ld ſeulement qui Jònt nettoyez par l’Oraiſon journaliere, come par Vnlingequi lesejſuye.

Ce qui nous apprend deux veritez importantes. Premierement, que puisque S Augustin definit