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spirituel ou corporel, pourveu qu’il le fasse sortir de la liberté des enfans de Dieu, et qu’il le rende son esclave, y ayant mesme raison de croire, que les pechez purement spirituels, et qui se passent dans le secret du cœur, comme l’orgueil, l’envie, l’hypocrisie, et les heresies contre la foy dont cét auteur parle, le contentent en quelque sorte davantage, comme ayant plus de rapport à sa nature et à ses crimes. (...).

Dieu donc ; continue ce grand efprit ; preuoyant tous les artifices de nostre ennemy, a Voulu qu apres auoir receu Vne fois le Baptefme, & cette porte degrace CT d’vne entiere remifiion de nos en mes nous ejlantfermee ftlyen eufi encore Vne feconde qui nousfuftouuerte. A l’cntree de cette porte il a mis la feconde Tenitencepour ouunr d ceux qui frapperont.

Puis que les remedes doivent estre d’aussi grande estenduë que les maux, les artifices par lesquels le diable tasche de nous faire perdre la sainteté de nostre baptesme comprenant toutes sortes de pechez mortels ; il faut que la penitence que Tertullien propose pour remede à ces artifices comprenne aussi toutes sortes de pechez mortels. Outre cela, Tertullien nous enseigne que la premiere porte, qui est celle du baptesme, estant fermée, l’on ne peut plus retourner à Dieu que par la seconde porte, qui est celle de la penitence. Or tous les pechez mortels, mesme secrets, ferment la porte du baptesme, puis