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cette divine nuée de tesmoins sacrez et irreprochables, qui déposent contre vous, dans tous les siecles de l’eglise, et en toutes les regions de la terre ; et avoir rendu leurs depositions inutiles, par ce seul mot : (...) :

Que cela ne s*

doit entendre, que des Penitenspublics, pour des en-i mes enormes, qui sdbftenoient de Communier iufques a leur reconciliation :

il vaut mieux pour retrancher les discours superflus, que nous nous resolvions tout d’un coup, de vous aller attaquer jusques dans vos retranchemens, et que la verité qui est plus forte et plus invincible que l’Hercule des poëtes, aille estouffer ce mensonge grossier, comme le monstre de la fable au milieu de cét antre obscur d’une fausse distinction, où il se retire et se renferme. Et premierement le mot de crimes enormes , dont vous vous servez, n’est propre qu’à tromper les simples, lesquels peuvent s’imaginer aisément, que l’on ne doit entendre par ces paroles, que des crimes extraordinaires, comme seroient les parricides, et ceux que Tertullien appelle des monstres ; et prendre ainsi occasion de se flatter dans leurs pechez, quoy que tres-grands, pour ne les croire pas du nombre de ceux que l’on doit chastier par une penitence publique. Je ne puis toutesfois vous croire si ignorant, ou si hardy, que d’oser nier, que pour le moins les homicides, les adulteres, les fornications, les