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qu’avec une grande reverence, et sainteté ; suivant le precepte de Saint Paul de s’esprouver soy-mesme, avant que de manger ce pain, et boire ce sang. Et en suite, pour renverser une autre erreur de tous les heretiques de ce temps, qui ont voulu abolir la confession, il adjouste que la coustume ecclesiastique declare, que ceux qui se trouveront coupables de pechez mortels ne doivent approcher de l’autel, qu’apres la confession sacramentale. Que fait cela je vous prie à la question dont il s’agit, et par quelle dialectique peut-on conclure ? Le concile veut, que l’on se confesse des pechez mortels avant que de communier ; il ne veut donc pas que l’on prenne quelques jours pour satisfaire à Dieu pour ses crimes par les exercices de la penitence avant que de communier. Qui pourroit comprendre ce raisonnement ? Mais le concile ne le renverse-t’il pas luy-mesme par tous les principes de sa doctrine ? Car demandez à ce concile qu’est-ce que le sacre