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nous diſons, donnez nous auiourd’huy nostre Pain quotidicn- Eten cela ilsdifentvray ſansdouteyourueu quils reçoiuent ce Sacrement auecla vertu de deuotion, y ïhumilité qui luy eft deuè, de peur que fappuyant trop ſur laiuftice de leurvie, ils/en approchent par Vne orgueilleufe preſompúon. Quest lôn a commis des Pechez, tels quils retranchent l’ame comme morte du Saint Autel, il faut faire Penitence auparauant, pour receuoir en ſuitte ce remede de vie y de falút : car celuy qui le mange (p* qui le boit indignement, mange y boit fa condamnat ìon. E t c’-e st le recevoir i n d i-GNEMENT, QVE DE LE RECEVOIRAV TEMPS, AVQVEL ON DOIT FAIRE Penitence.

Est-ce enseigner formellement, que se reconnoissant coupable de pechez mortels, il ne faut point estre plusieurs jours à faire penitence avant que de communier, que d’enseigner comme fait ce saint ; que l’on ne peut communier, que lors qu’il n’intervient aucun peché mortel ; que tous les pechez qui tuent l’ame, portent avec eux la separation de l’autel ; qu’il faut faire penitence (il ne dit pas seulement qu’il faut confesser son peché, mais qu’il en faut faire penitence) avant que de recevoir ce remede salutaire : et enfin que c’est recevoir indignement le corps de Jesus-Christ, que de le recevoir durant le temps où l’on doit faire penitence ? Ce qui marque