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saint siege dans les troubles de l’eglise ; nous n’aurons pas sujet de trouver estrange, que ce pape luy conseille la frequente communion ; mais seulement de nous estonner, que vous ayez osé vous servir de l’exemple d’une personne si vertueuse, pour prouver que les pechez mortels, dont toutes les personnes de pieté doivent estre exemptes, ne peuvent pas empecher de communier aussi-tost que l’on s’en est confessé. Elle estoit fille de Beatrix, laquelle estoit tante de l’empereur Henry Iv. Les lettres de Gregoire Vii sont pleines des eloges de la mere et de la fille, et il ne se peut lasser de loüer leur zele pour la deffense de l’eglise. Il leur tend ce tesmoignage si advantageux, (...).

Quefila charit’e, qui est la mere de toutes les Vertus ne teust retern, 0 quil ſe fust trouue d’autres perſonnes qui eufjent peu ſecourir comme elles ſaifoient les Egliſes miſrdbles 0opprimees, 0ſoustenir le Saint Siege, illes eustportees d quitter le monde auec tousſes ſoing : Mais parce, djt-il, que Vous ne chafſez pas Dieu de Vostre Qour , comme beaucoup de Princes, & quau contraire Vous trauaillez ay faire ojfrir des Sacriſcesde /ustice, nous vousprions, 0 nous vous conſillons, comme à nos filles tres- cheres, d’acheuer iufques d Vnparfdit acccmplifſement le bien que Vous auezcommencé.

Voilà quelle estoit la vertu et la pieté de celle que ce pape exhorte de communier souvent dans l’epistre 47 qui est le