Page:Arnaud - De la frequente communion, 1643.djvu/446

Cette page n’a pas encore été corrigée

pretendez prouver par vostre allegation de Saint Paul I corinth. Ii. comme si toute la preparation, que cét apostre demande pour manger le corps du seigneur, estoit renfermée dans la seule confession : ce qui seroit une manifeste depravation du sens de l’escriture sainte. Car nous apprenons bien de Saint Paul, qu’il faut prendre une extréme soin pour se disposer à la participation de ces saints mysteres, de peur d’y participer à nostre condemnation, et de là nous avons raison d’inferer contre les heretiques de nostre temps, que puis qu’il faut apporter à cette table une conscience pure ; ceux à qui des pechez mortels ont fait perdre la pureté de leur ame, la doivent premierement recouvrer par les moyens instituez par Jesus-Christ, c’est à dire, en s’adressant au tribunal qu’il a establi dans son eglise, pour recevoir par l’entremise des prestres la remission de leurs pechez. Voila de quelle sorte la confession est enfermée dans le commandement que S Paul fait de s’esprouver soy-mesme, avant que de manger ce pain du ciel : mais que ce commandement ne contienne autre chose, c’est ce qui ne se peut soustenir sans ravaller indignement la reverence que l’on doit à ce sacrement auguste, et ce qu’il est aisé de refuter par l’apostre mesme, pour ne rien dire maintenant de tous les peres. Car comme l’auteur du commentaire attribué à Saint Anselme, et