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ne pouvoit assez admirer la providence divine, qui veillant sans cesse pour le bien de son eglise, sembloit avoir suivy et autorisé par sa conduite la pureté de cette doctrine de Gennadius : comme si ç’avoit esté une prophetie de ce qui devoit arriver un jour, ayant suscité la plus grande partie des ordres religieux vers le douziesme et le treiziesme siecle, lors que l’exercice de la penitence ancienne a commencé à diminuer par la dureté des cœurs des laïques, et par l’ignorance des ecclesiastiques, ainsi que Saint Bernard le tesmoigne, et le déplore.

Quand les chrestiens qui avoient perdu la grace du baptesme par des offenses mortelles, ont negligé de r’entrer dans l’eglise par la porte publique de la penitence : Dieu a ouvert des maisons publiques de penitence, afin que ceux à qui il inspireroit la volonté de la faire, et qui penseroient serieusement à se sauver, trouvassent comme des aziles sacrez contre l’impenitence des uns, et l’ignorance des autres ; et peussent prattiquer plus commodément tous les exercices de la penitence, les jeusnes, les prieres, les veilles, le retranchement des plaisirs, et les autres parties de la penitence publique ; non seulement pour quelques mois, ou quelques années ; mais pour tout le reste de leurs jours.

C’a esté pour cela, que ces grandes lumieres des ordres religieux, Saint Bruno, S Bernard, Saint