grande partie n’est pas de luy : et il y a mesme beaucoup de sujet de croire, que celle que vous citez, qui est la 289 ad caesariam patritiam , n’est pas de ce saint. Mais quoy qu’il en soit, en retranchant de ce passage le mot de, tous, que vous y avez adjousté, le reste ne nous monstre, que ce qui se pratiquoit envers ceux, qui menoient une vie veritablement chrestienne ; et non point envers ceux, qui en estoient decheus par des pechez mortels ; en quoy consiste le principal point de nostre contestation, personne ne doutant que la frequente communion ne soit utile aux ames pures.
Mais pour ce qui regarde les personnes, qui ont besoin de penitence, si vous aviez un peu leu Saint Basile, vous n’auriez eu garde de le produire en cette rencontre pour apuyer vos sentimens : car si entre les ouvrages qui sont indubitablement de luy, vous aviez leu seulement ses deux epistres à Amphilochius, qui ayant esté inserées par l’eglise grecque dans le corps de ses canons, ne doivent plus estre considerées, comme l’opinion du seul Saint Basile, mais comme la voix de toute l’eglise d’Orient ; vous y auriez trouvé des choses fort peu propres à establir vostre doctrine.
Vous y auriez veu plusieurs années de penitence, et de separation de l’eucharistie, pour des pechez fort ordinaires, et pour quelques-uns des moindres d’entre les pechez mortels.