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Protectrice, à cette heure où tout menace et nuit,
L’âme des choses passe et vibre dans la nuit !
C’est un souffle cueilli sur la lèvre embaumée
D’une femme qui meurt du désir d’être aimée ;

C’est, au ras de l’étang que la lune bleuit,
Le vol silencieux d’un rêve qui s’enfuit ;
C’est la brise qui court sur la terre pamée ;
C’est, pour demain, la joie en grains dorés semée.