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SI TU M’AVAIS AIMÉE
LE CHARME DES CHOSES
Ah ! quand j’avais au cœur la divine espérance,
Que la terre était belle, et quels frissonnements
Je trouvais aux grands bois où le bonheur s’avance
A pas mystérieux comme des pas d’amants !
Je portais dans mon cœur tout le charme des choses ;
C’était moi qui donnais leur splendeur aux saisons,
Leur émouvant parfum au calice des roses,
Leurs changeantes couleurs aux vastes horizons.