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fille au moutier ! — Hé ! voyez ce jean-foutre qui pleure comme un veau malade ! — Pourquoi s’est-il marié ? — Pourquoi ? Mais pour qu’on mange à ses noces ! — Présente-moi donc à cette oie ! — Briguerais-tu sa main ? — Non, sa cuisse ! — Et pour qui le sot-l’y-laisse ? — Pour la mariée avec nos sages avis… — Or çà, tête de linotte, pourquoi vous êtes-vous mariée ? Aviez-vous peur de manquer de patère pour accrocher votre manteau ? — Non ! eh bien ! apprenez pour votre gouverne que si l’amour est une fleur, le mariage en est la guêpe ! — Gare au dardillon, cendrillon ! — Prendre homme, c’est prendre chaîne ! — Tout homme a son cœur en sa culotte ! — Saint Paul l’a dit : « Celle qui se marie fait bien ; celle qui ne se marie pas, fait encore mieux » ; pourquoi faire bien avec un seul, quand vous auriez pu faire mieux avec tous ? — La femme est la moitié de l’homme. Oui, pour faire l’amour ;