Page:Arnac - Le Brelan de joie.djvu/35

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Vivolet pour aller, de pied, chez ta tante, goûter son vin de buffet ? Nous prends-tu pour enfants buissonniers ? Du vin ! Moi j’en sais en Vivarais, où les femmes sont fraîches comme lui ; en pays d’Othe, où elles moussent comme il mousse ; en Lomagne, où elles sont grasses et lui sec ! J’en sais…

— Ane et âne font deux ! dit le meunier. J’en sais de mieux… Nous irons de ci de là, par ci, par là, goûtant ci, goûtant ça : vins et filles, danses et contes, images et chansons. Nez au vent, vent en poupe, poupe en l’air, nous tâterons de xérès et d’andalouse, de carmignano et de toscane, de tokay et de hongroise, de grenache et d’aragonaise, de johannisberg et d’allemande, de santorin et de grecque, de porto et de portugaise, de marsala et de sicilienne, de cotnar et de moldave, de malvoisie et de laconienne, de firencaral et de castillane, de piatra et de valaque, de