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jette sur son meunier de mari, criant : — Ha ! suce-dille ! Ha ! torche- plat ! Ha ! trousse-pute ! Te voilà reve- nu ? Et pourquoi ? N’aurais-tu, en ce beau voyage, trouvé bouteilles sans fond, alouettes toutes rôties ou femmes l’ayant en travers ? Ramè- nerais-tu quelque souvenir : pituite ? vérole ? mal d’argent ? Ou bien les trois ? Tu pars, tu rentres : brosse-toi le ventre ! Tu n’as vu autant de pous- sière que tu vas faire de farine ! Autant d’eau que je t’en ferai boire ! Autant de branches que j’en cas- serai sur tes reins ! Oui ! Oui ! Que cela te plaise ou non, le moulin ou le bâton. Retourne à l’auberge, bâton ! Revois ces ivrognes, bâton ! Essaie de faire gille, bâton ! Où est mon âne ? Tu l’as bu ! Mon valet ? Tu l’as perdu ! Ha ! te voici, brelandinier ! Çà, que fais-tu en ce guilledou au lieu d’être à tes sacs ? Veux-tu que je t’accommode ? File, lanterne ! file de- vant ! Et toi, lape-tout, suis-moi !