Page:Arnac - Le Brelan de joie.djvu/288

Cette page n’a pas encore été corrigée


Allant ainsi, la queue basse, entend prononcer son nom. Il lève le nez, et que voit-il ? Un homme tout nu !

Il s’approche et reconnaît son maître.

— Morgue ! fait-il, voulez-vous donc vous baigner ?

— Point, dit le meunier, ce sont ces râcle-farine qui m’ont pris tout ce qu’ils ont pu ! As-tu la bourse ?

— Oui : à la tête ! et pleine d’espèces dolentes et lancinantes ! Quant à la carogne, je n’ai pu la happer !

— La peste soit d’elle et de toutes les filles de putage ! Elle nous a bien endormis de balivernes ! Oh ! nous sommes de fieffés goussauts ! Ce qui me met à contre-poil, c’est qu’elle nous ait préféré l’âne ! Et puisqu’un fou et son argent ne peuvent faire longtemps bon ménage, prenons le temps comme il vient, et partageons-nous ton habit !

Aussitôt, Jean-Jean tire ses chausses, disant :