Page:Arnac - Le Brelan de joie.djvu/238

Cette page n’a pas encore été corrigée

sont fortes de notre faiblesse ! Tu attends d’une qu’elle se donne ; c’est à peine si elle se prête ! Elle prend toujours ton avis ; mais c’est pour faire le contraire ! Hier fille, aujourd’hui femme ; hier miel, aujourd’hui fiel ! D’un sage, elles font un fou ! D’un bonasse, un cocu ! La mariage, c’est bonne préface à méchant livre ! Et des cornes à toutes les pages ! Et comment te garderas-tu d’être accroupi ?

Qui voudrait garder qu’une fripe N’aille du tout à l’abondon, Il faudrait la mettre en pipe, Et en jouir par le bondon…

Encore trouverait-elle manière de te coiffer avec la cannelle ! Mariage n’est pas corne d’abondance ; c’est abondance de cornes ! Tu crois avoir la femme et le bien, et tu n’as que la vache et le veau ! Le malheur ne vient jamais seul : femme l’accompagne ! Le bonheur ne tient qu’à un cheveu :