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ajoutent muscade, placent à petit feu le tout, font sauce blanche, sauce verte, sauce rousse, sauce douce, sauce piquante, sauce de haut goût, pèlent des fruits, les mettent en une bassine, arrosent de trois pintes de vin…

— Du vin ! dit la femme de bouche, mais les Turcs n’en boivent point !

— Aussi, ripostent les Turcs, ce sont les fruits qui le boivent !

— Ce repas, dit-elle encore, est donc repas de Coran ?

— Par le prophète ! répondent les Turcs, nous sommes un peu mé- créants pour ce qui est du ventre, mais pour ce qui est du cœur, nous sommes bons musulmans !

Sur ce, les deux Turcs s’en vont, laissant la commère étourdie, et, passant devant une chambre, ils voient deux filles qui dressent, sur le plancher, lit de coussins et de tapis.

— Qu’est-ce cela ? demande Vrille.

— C’est pour le couché du Pacha,