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bien plantée, qui touille du riz dans de l’eau.

— Qu’est-ce cela ? demande Maître Adam.

— C’est le dîné ! fait la commère… un vrai dîné de Pacha !… Pilaf, viande et pain bouillis, cassemuseau au lait caillé…

— Ho ! ho ! se récrient les deux Turcs, ce n’est pas ainsi qu’on fait ! Le Pacha n’en voudra point, et vous serez débuchée ! Donnez ! donnez la mouvette ! Voici comme on fait chez nous !

Et s’emparant des fourneaux, nos impromptus fouille-au-pot renversent le lait caillé, jettent l’eau du riz, mettent à la place brandevin, tirent la viande bouillie, la hachent menue, y mêlent lardons, épices, aromates, la boutent en terrine, l’enfournent, avisent palombes dodues, les plument, les vident, les bardent, les embro- chent, cassent des œufs, les battent, ajoutent farine, ajoutent sucre,