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LA BOÉTIE, MONTAIGNE ET LE CONTR’UN

RÉPONSE À M. PAUL BONNEFON


Montaigne servit sous le couvert des autres, des opinions qui, sans cela, eussent fait scandale et peut-être mérité le fagot. »
Paul Bonnefon, Montaigne et ses amis, t. I, page 28


L’étude que j’ai publiée il y a quelques mois[1] sur le Discours de la servitude volontaire, me vaut une triple bonne fortune. Trois critiques se sont partagé le soin de me réfuter : M. Paul Bonnefon dans cette Revue[2] M. Pierre Villey, agrégé à la Faculté des lettres de Paris, dans la Revue d’Histoire littéraire de la France[3], M. F. Strowski dans la Revue philomatique de Bordeaux[4]. Je répondrai ici au premier[5], en examinant les objections qu’il fait aux deux termes que comprend ma thèse, et qui ont trait, l’un à l’objet, l’autre à l’auteur, des parties les plus importantes du Contr’un.

  1. Revue Politique et Parlementaire, nos de mars et mai 1906.
  2. Revue politique et parlementaire, no de janvier 1907.
  3. Revue d’Histoire littéraire de la France, nos d’octobre-décembre 1906 (parus en février 1907).
  4. Fascicule de février 1907.
  5. M. Bonnefon veut bien reconnaître que dans l’examen de ses idées sur le Contr’un et sur la Boétie, j’ai usé de termes courtois et obligeants. Il n’en pouvait être autrement, à l’égard du compatriote de talent et de l’érudit qu’est M. Bonnefon. M’a-t-il, dans sa réfutation, toujours payé de retour ? Sur un point, tout au moins, sa courtoisie s’est trouvée en défaut. La lettre que je lui ai écrite et qu’il cite, n’avait pas le sens qu’il lui a prêté ; et il n’est d’ailleurs pas d’usage de se servir des correspondances particulières pour une discussion publique.