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militaire instituée par le général en chef, pour être remis immédiatement aux commissaires allemands.

« Art. 4. La place de Sedan sera livrée, dans son état actuel. et au plus tard dans la soirée du 2, à la disposition de S. M. le roi Guillaume.

« Art. 5. Les officiers qui n’auront pas pris l’engagement mentionné à l’article 2, ainsi que les troupes désarmées, seront conduits, rangés d’après leur régiment ou corps, en ordre militaire.

« Cette mesure commencera le 2 septembre et sera terminée le 3. Ces détachements seront conduits sur le terrain bordé par la Meuse, près d’Iges, pour être remis aux commissaires allemands par leurs officiers, qui céderont alors leur commandement à leurs sous-officiers.

« Les médecins-majors, sans exception, resteront en arrière pour soigner les blessés.

« À Fresnois, le 2 septembre 1870.

« Signé : Moltke et de Wimpffen. »


M. de Bismarck rend justice aux efforts que fit le général pour obtenir de meilleures conditions. On lit en effet dans le rapport qu’il adressa au roi Guillaume les lignes suivantes :

« L’attitude du général de Wimpffen était très digne, comme celle des généraux français, la nuit précédente. Ce brave officier ne put s’empêcher de m’exprimer la profonde douleur qu’il éprouvait, vingt-quatre heures après son arrivée d’Afrique, et une demi-journée après qu’il eut pris le commandement, de devoir mettre sa signature sur une capitulation si pénible pour les armes françaises. Toutefois le manque