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regards. Ainsi que j’avais souillé ma gloire, j’ai moissonné ta jeunesse et flétri ta beauté. Fille céleste ! dors au rocher de douleur et d’exil !… repose en paix sur le sol du repentir et de l’amour ! Adieu l’ivresse des tendres aveux ! adieu toutes les espérances de la terre !… Toi qui m’as ramené à la vertu, toi qui seule ici-bas m’as fait connaître l’amour pur, l’amour passionné ! merveille de la création, Élodie ! Élodie ! adieu !… »

Il dit ; sa voix meurt : son front jadis si fier et si martial tombe appesanti contre la roche déserte. Pour entendre l’adieu du prince, la nature a paru se taire ; un long silence a suivi sa dernière parole… Tout à coup un sourd mugissement sort de sa poitrine, comme la convulsion finale de l’existence, comme un épouvantable déchirement de la nature humaine. L’Éternel en ce moment venait