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temps et la nature… Hélas ! il n’est plus de printemps, il n’est plus de nature, il n’est plus d’harmonieuse lyre pour le proscrit de l’univers.

Le vent nocturne agite les arbrisseaux de la forêt. Dieu puissant ! pourquoi Charles s’est-il brusquement arrêté ?… pourquoi ses forces lui manquent-elles ?… pourquoi cet épouvantable tressaillement ? Ah ! la brise a poussé contre son visage les blonds cheveux épars de l’orpheline ; leurs anneaux flottans ont touché les lèvres du prince… ce sont les mêmes boucles sur lesquelles, ivre de joie et d’espérance, il déposa le premier baiser de l’amour. Alors la vierge d’Underlach était de même entre ses bras ; mais alors il sentait battre son cœur auprès du sien, alors elle était à lui, elle vivait, elle aimait…

Charles ne peut continuer sa marche… à la porte de l’ermitage, toutes presque